Marie-Pier Meilleur

 

Les arts visuels au Festival

 

 

L’équipe du Festival Vue sur la Relève est très contente de vous annoncer que la direction a décidé de prendre un tournant dans l’histoire du Festival. Comme vous le savez tous, nous avons à cœur de promouvoir les artistes émergents dans toutes les disciplines des arts de la scène. Après 22 éditions à apprécier les artistes en chanson, musique, théâtre, danse, conte, performance, nous avons décrété d’ouvrir un nouveau chapitre : LES ARTS VISUELS.

Ouvrir un nouveau volet est un challenge que le Festival est prêt à entreprendre. Il est primordial pour nous d’encourager tous les secteurs d’art, car la relève y est omniprésente. Pour la première édition, il a été décidé de faire appel à une artiste qui saura prendre l’opportunité comme un défi et une expérience nouvelle. Ainsi nous avons le plus grand plaisir à vous annoncer que cette année nous collaborerons avec Marie-Pier Meilleur, photographe montréalaise très engagée dans le rapport que peut entretenir la société avec le monde numérique.

À découvrir les 8, 14 et 15 mai 2018 au Monument-National.

Hantée par le concept de la reconnaissance éternelle, Marie-Pier Meilleur, une créatrice ayant dépensé des dizaines de milliers de dollars pour étudier tout sauf l’art visuel, voit son art s’écrouler sous le poids de son obsession depuis un petit moment. Accumulant une popularité virtuelle, elle pensait avoir trouvé la direction de la gloire, mais malheureusement pour elle, le chemin s’écroula sous ses pieds lorsqu’il fut le temps de demander la bénédiction du Conseil. Changements d’esthétiques, achat d’une passe « expérience 3 jours » à C2 Montréal et « j’aurais dû accepter de faire un an de stage non-rémunéré pis d’avoir mon bac en travail social », elle se voyait incapable de guérir sa blessure saignante et infectée par le manque d’autographes accordés et par la faible quantité de photos de sa personne sur Google images. C’est alors que Vue sur la Relève vint à elle pour lui accorder ce qu’elle désigne comme étant sa dernière chance. Des médias, un public, des pairs. Les trois ingrédients pour assouvir sa hantise. Ne tombez pas dans la pensée négative ou même individualiste, elle aura besoin de vous et un « vous » collectif. Vos réactions, vos cris, vos applaudissements, vos ovations seront absolument primordiaux. Laissez-la vous ensorceler dans l’abondance, vous hypnotiser par la provocation et encore, vous psychanalyser par la conformité.

 

 

Photo de presse - Marie-Pier Meilleur

Crédit : Jean-Philippe Sansfaçon

Le parcours de Marie-Pier Meilleur

Ayant étudié le cinéma à l’Université de Montréal ainsi que la direction photo à l’Institution nationale de l’image et du son, Marie-Pier Meilleur passe maintenant tout son temps libre derrière sa caméra. Posant son attention sur la désintégration de l’image et sur le rapport complexe qu’entretient la société avec la photographie, elle a collaboré personnellement avec plusieurs institutions culturelles et festivals tels que la Cinémathèque québécoise, le Regroupement Arts et Culture-Rosemont Petite-Patrie, les éditions Tête première, le Forum Social Mondial, Tangente danse, KINO et Art Bang Bang. Son travail artistique a également été publié en deuxième de couverture du magazine international Artmaze mag en plus de voyager en République tchèque (Life is Ours), en Allemagne (Curated by girls) et en Australie (Art Fix) sous la forme d’expositions collectives et individuelles.Mettant en lumière la relation complexe établie par le rapport de proximité et le rapport intrusif, abondant ainsi qu’au voyeur qu’un individu peut entretenir avec les médias numériques, le projet de Marie-Pier Meilleur nous entraîne dans un univers marqué par une esthétique forte, parfois même dérangeante. Teintées par le retrait des marqueurs sociaux, temporaux et géographiques, les photographies comme les vidéos de l’artiste nous amèneront à être témoin du regard numérique intimiste, voire très cru et tantôt, du regard détaché et impersonnel où les perceptions s’ouvrent à la créativité du public.

Afin de mener cette démarche au plus haut point, cette dernière travaille également la décomposition de ses propres photographies en exposant des centaines de petites copies (4x4po) de ses œuvres au sol et ce, sans aucune contrainte imposée aux visiteurs. Endommagées, elle réutilise celles-ci afin de les numériser une fois de plus et de recommencer le processus et ce, jusqu’à la destruction complète de l’image. Par cette démarche, son œuvre incite donc à une critique de l’appréciation photographique et la présence de celle-ci au cœur de notre vie.

Ayant débuté ce processus photographique au mois de juillet 2017, l’artiste possède en ce moment la quatrième génération de ces photographies. Afin de mieux visualiser le résultat de cette démarche, il est possible d’observer son portfolio.

1. Titre : Avant de partir, regarde-moi / Année : 2017
2. Titre : Nothing’s gonna hurt you baby / Année : 2017
3. Titre : Pourtant, c’est toi qui a allumé le feu / Année 2017
4. Titre : Dans ce carré fermé, mes mains se sont dissociées / Année : 2017
5. Titre : Pourtant, tout est si faux / Année : 2016